FOLKLORES
07 décembre 2006
Folklore Ahidouss:
L ’ Ahidouss du Moyen Atlas, que les danseuses et danseurs d ’ Oulmès et Khénifra savent exécuter dans sa pureté originelle, est un enchantement visuel; les femmes sont, pour la plus part, très jeunes et fort jolies; les robes, influencées par les costumes citadins, sont de couleur claire et gaie; hommes et femmes forment un grand cercle et se balancent au rythme du «Bendir», ils esquissent des figures simples, avancent et reculent; les gestes restent discrets, empreints de pudeur et de dignité, pendant la danse, les poètes récitent leurs œuvres.

Folklore Ghiatas:
Les Ghiatas: surnommés les guerriers, fusils en mains, ils dansent au son du tambour et des musettes. Ils ne procèdent pas au chant, mais poussent des cris sourds et cadencés, les danseurs simulent des cavalcades, s ’ amusent des armes comme avec des jouets, les mettent sur leurs têtes, ils épaulent, tournent le canon de leur fusil vers le sol et, sur l ’ ordre bref, font exploser leur charge de poudre, mettant en joue un ennemi imaginaire. Là se résument les principaux attraits de cette troupes guerrière.

Folklore Gnaoua:
Les Gnaouas: descendants d ’ anciens esclaves issus de peuples originaires d ’ Afrique Noire, leur danse appartient à la musique de confrérie. A travers le Maroc, les Gnaouas sont principalement maîtres musiciens, joueurs de crotales, des voyantes, des médiums ou des adeptes. Ils pratiquent un rite de possessions allant quelquefois jusqu ’ à la transe, appelée «derdeba», ce rite se déroule uniquement la nuit, durant laquelle sont invoqués des saints et des entités surnaturelles. Les instruments utilisés ne sont autres que de «Guembri» sorte de luth tambour à registre bas, les «qraqech»crotales et, des tambours de grande dimensions.

Folklore Dekkah Marrakchia:
La Dekkah Marrakchia: Ce Divertissement rythmique n ’ est pas celui des professionnels mais d ’ artisans et de petits commerçants de la ville de Marrakech; ils forment cet orchestre étrange, composé essentiellement de tambourins en terre cuite de différentes dimensions; les battements des mains s ’ accélèrent, les voix aussi suivent, l ’ ensemble crée une homogénéité incroyable. L ’ ambiance est des plus explosives quant à l ’ enchaînement qui se fait sans aucune pause.

Folklore Guédra:
La Guédra: les attitudes et le gestuel de cette célèbre danse issue de la splendide région de «Goulmine» située dans le sud marocain, relèvent d ’ un symbolisme fort ancien, il est évident qu ’ on assiste là, à la reconstitution de quelque cérémonie rituelle mystico érotique dont l ’ origine revient à la nuit des temps. Cette danse est caractérisée, au vu du rythme de la «Guédra» qui signifie marmite en arabe (sorte de tambour de terre cuite recouvert d ’ une peau), par l ’ émergence des mains de la danseuse aux doigts chargés de bagues, les yeux fermés comme en extase, affectant ainsi un mouvement de balancier. Cette danse reste l ’ une des plus riche et spectaculaire du folklore marocain.

Folklore Ahouach:
C ’ est la célèbre danse des vallées du Haut-Atlas( région de Ouarzazate). Debout, des femmes aux longues robes multicolores attendent, en cercle, figées. Au centre de ce cercle, blottis souvent autour d ’ un grand feu, des hommes, vêtus de leurs amples «Djellaba»blanches, chacun tient en ses mains un «Bendir»(sorte de tambourin garni d ’ une peau tendue). Dans le silence de la nuit, éclate une mélopée lancée sur un ton suraigu. Une sorte de long cri plutôt qu ’ un chant; tous les tambours, sur un ton commun, lui répliquent; alors, surgit le chant des hommes;il monte, s'accroît et se rue vers le ciel, les femmes, à leur tour, épaule contre épaule, ripostent, le rythme s ’ allonge et se rallonge lentement, parfois même jusqu ’ au lever du jour.
 
posté par .:: Kounouz Biladi ::. à 10:58 AM | Permalink